On est pas des autobus
On n’est pas des autobus – mais de drôles de bestioles tout de même est une fresque murale a dimension signalétique. Elle identifie une répartition des élèves lors de leur départ en bus tout en renversant la symbolique routière à laquelle ils étaient associés.
Gaelle Bouvier, enseignante en art plastique et Emmanuelle Pique, enseignante en technologie m’ont invité à venir réfléchir sur des questions de signalétique dans leur collège avec leurs élèves de 5ème. Le collège de Saint Trivier est réparti dans le village sur 3 ensembles séparés. Les enfants eux-mêmes vivent dans des communes alentours, à quelques kilomètres de Saint-Trivier.
Les élèves de Gaelle et Emmanuelle m’ont envoyé des lettres pour me faire découvrir leur collège. Ils avaient préparé une visite de leur établissement lors de notre première rencontre. Comme très souvent, j’avais mon appareil photo. Je leur ai proposé de jouer au jeu de la photo de classe dans les différentes haltes qu’ils avaient prévu. Nous nous sommes attachés à identifier leur place dans l’établissement. Très vite il est apparu qu’ils sont fréquemment rangés par classes, ensembles,… Notamment du fait de l’éclatement des sites et des distances à parcourir, d’une salle à une autre, d’un équipement à un autre, de l’école au domicile,… Etonnamment (ou pas d’ailleurs), la référence symbolique utilisée pour ces « classements » est celle de la signalisation routière. Des « places de garage » sont ainsi dessinées sur le sol des cours pour organiser les rassemblements par classe ou par commune de destination.
Je propose aux élèves de travailler sur une autre approche de ces signes. Nous dessinons des figures d’animaux imaginaires qui viendront en lieu et place des cases routières signifier la place du groupe dans ces différentes phases de « classement » des élèves.